CES VILLES QUI EXPÉRIMENTENT LES SERVICES PUBLICS GRATUITS
Transports en commun totalement gratuits à Aubagne ou Châteauroux, premiers litres d’eau gratuits dans des communes de l’Essonne ou des Bouches-du Rhône… : les expériences de gratuité se multiplient dans les services publics locaux. Avec, en ce qui concerne les transports, des objectifs largement dépassés (progression du nombre d’usagers de 146% à Aubagne en 2 ans, de 208 % en 10 ans à Chateauroux) puisque la gratuité, en plus de créer de la mobilité, attire de nouveaux usagers, parmi lesquels les jeunes de moins de 18 ans et les personnes « non captives » disposant d’un véhicule motorisé (deux-roues ou voiture). Plus que les problèmes de vandalisme, très peu en augmentation au regard du nombre de nouveaux usagers, ou le financement des 20 % des besoins que couvrent en moyenne les ventes de ticket, payé dans les exemples cités par les entreprises privées ou publiques situées sur le territoire et employant plus de neuf salariés (augmentation de la contribution du versement transport porté à 1 % environ de la masse salariale), c’est le lien avec le recul de la voiture qui est discuté. En effet, pour être efficace, la gratuité doit s’accompagner de contrainte sur l’automobile (circulation et stationnement) et d’un urbanisme cohérent. Rendre les transports publics financièrement plus attractifs passe également par une information sur les coûts réels de la voiture et par une hausse de ces coûts (carburant, stationnement, péage urbain…). Et, plus généralement, le concept de gratuité qui est encore contre-culturel pour beaucoup, même si de plus en plus de municipalités cherchent par ces mesures à montrer que l’eau notamment est un bien commun et qu’il est de notre responsabilité collective d’en prendre soin.
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