Brèves prospectives

LE DEVENIR DE LA SNCF EN QUESTION

Derrière un guichet, dans un atelier, ou le long des voies de chemin de fer, le travail des agents SNCF s’est considérablement transformé en quelques années. Avec l’ouverture à la concurrence du fret (en 2003) puis du transport international de voyageurs (en 2009), tout en restant publique, la SNCF a dû s’adapter aux nouvelles règles de marché. Un référentiel marchand a alors vu le jour, fondé sur la poursuite de la rentabilité et sur la recherche continue de gains de productivité.  Le groupe compte désormais un millier de filiales et 243 000 salariés dans le monde. En interne, l’organisation du travail et les priorités changent, à une spécialisation se sont ajoutés des objectifs et des primes financières individuels. Chaque entité doit désormais dégager de la marge, les cheminots sont poussés à négliger la sécurité au profit d’objectifs de ventes pour les commerciaux, de régularité pour les aiguilleurs et les agents de conduite, de recettes pour les vendeurs au guichet et les contrôleurs. Seul le retard sur la ligne se verra. Pas la manière dont les cheminots ont dû pallier des ressources défaillantes. De plus en plus d’activités comme le contrôle des voies sont par ailleurs déléguées au privé, qui n’ont pas les mêmes formations. Et à un système de maintenance organisé régions par régions a succédé un pilotage de l’infrastructure organisé en trois grands territoires. Autant de signes qui transforment le paysage du transport de voyageurs et de marchandises en France …

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