Brèves prospectives

PLUS QUE LA CRISE, UN CHANGEMENT DE CIVILISATION

Après la vision d’un monde fonctionnant comme une mécanique (Descartes, Newton), puis comme un système énergétique en mouvement (Sadi Carnot, Darwin, Marx), puis comme la mise en lien d’informations (ordinateurs et mouvements de capitaux autonomes), voici venu selon l’auteur le temps d’une nouvelle mutation, différent d’une simple crise. L’évolution est faite de ruptures et de normalité. La crise dans la normalité, c’est lorsque dans le système établi apparaissent des dysfonctionnements qui nous éloignent de la norme. C’est la crise au sens propre du terme, conjoncturelle. Le problème est alors de revenir à la norme. Si le sous-emploi est conjoncturel, on va essayer de rétablir le plein-emploi dans les normes traditionnelles, avec les moyens traditionnels. Les crises de mutation, c’est passer d’un système à un autre : ce n’est pas une crise économique, mais une crise du système néolibéral, c’est la logique même du système qui a provoqué la crise. Et dans ce cas pour réussir la mutation, il ne faut pas chausser les lunettes de la crise du court terme. Il propose donc de changer de lunettes et parle de bio-économie, en partant du constat que si on détruit la biosphère, cela ne sert à rien de disserter sur le Plan et l’avenir de l’humanité : il n’y aura pas d’avenir, pas d’économie. L’économie étant faite pour optimiser (tirer le maximum de résultats, de choses positives, de satisfaction, à partir des moyens limités dont nous disposons), elle retrouve pleinement son rôle. Pour lui le dépérissement du système sera long, car trop d’intérêts sont en jeu, notamment pour le système financier qui est aujourd’hui le grand gagnant. La faillite d’un paradigme n’implique pas qu’il disparaisse immédiatement, mais il y a besoin d’une théorie concurrente qui soit prête à prendre la place.

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