BIENTÔT L’HERBE EN STEACK
Partis d’un constat de surproduction d’herbe les années fertiles, des chercheurs des Pays Bas isolent des protéines de l’herbe qui peuvent être décomposées par le système digestif humain, et notamment la RuBisCO, pour les appliquer à l’alimentation porcine et humaine. Sachant en effet que la composition en acides aminés de cette RuBisCO est nettement meilleure que celle de la protéine de maïs et n’a rien à envier à celle de soja, une substitution en sa faveur pourrait avoir une incidence majeure sur l’importation de germes de soja en provenance du Brésil, dont la culture est encore souvent associée à la destruction de la forêt tropicale. Il y a aux Pays Bas assez d’herbe pour remplacer la protéine des germes de soja par la protéine de l’herbe, qui suffirait à alimenter en totalité les 12 millions de cochons du pays, et il resterait assez à brouter pour les 4 millions de vaches. Pour les humains, la protéine RuBisCO est plus nourrissante que le soja et se digère mieux sous forme de gélifiant dans les desserts, d’agent de texture dans les mousses et de stabilisateur d’émulsions dans les soupes, sans avoir besoin d’additifs comme le soja. Ce qui signifie notamment que si les chercheurs parviennent à agglutiner la protéine et à lui donner une texture de viande, il n’est pas inconcevable que l’on puisse produire un jour un steak d’herbe…
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