L’ALLEMAGNE, PRÉCURSEURE DE LA SEMAINE À 30 HEURES ?
« Le chômage a atteint en Europe des ordres de grandeurs insupportables. Le chômage des jeunes est particulièrement effrayant », alertent des économistes allemands. Sans oublier les travailleurs pauvres, qui triment parfois 50 heures par semaine sans pouvoir en vivre. Dans une lettre ouverte, ces économistes proposent de réduire équitablement le temps de travail en passant à la semaine de 30h, sans baisse de salaires. Le temps de travail moyen en Allemagne est de toute façon aujourd’hui déjà en moyenne de 30 heures par semaine, mais le travail est réparti de manière inégale. L’exigence d’une semaine à 30 heures prend en compte toutes les formes de réduction envisageables (allongement des congés payés, sortie plus précoce de la vie active, années sabbatiques). Cette revendication est à poser pour tous les États européens. Car le chômage de masse est partout présent et augmente de manière dramatique dans beaucoup de pays de l’Union. Pour les initiateurs de l’appel, la réduction du temps de travail ne concerne plus seulement les partenaires sociaux, il s’agit d’un projet de la société toute entière. Ils insistent par ailleurs sur la nécessité d’une réduction « sans perte de salaire , pour éviter queles réductions du temps de travail réalisées jusqu’ici ne soient faites sans embauche de chômeurs et souvent avec une hausse de la pression au travail. Pour eux, seule une réduction collective du temps de travail à 30 heures, à un niveau macroéconomique, est une clé décisive, si ce n’est la plus importante, pour la perspective d’un plein emploi. Une proposition qui suscite le débat en Allemagne.
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