L’INTERGÉNÉRATIONNEL EN QUESTION

Interrogés sur la situation en terme d’intergénérationnel par un centre de recherche, près d’1/3 des jeunes sont négatifs, contre à peine 1/5e pour les plus de 60 ans. Cette disparité s’explique par le fait que les plus âgés sont à la fois plus investis à l’extérieur (dans des associations notamment) et en sécurité (des retraites certes, parfois peu élevées, mais qui tombent régulièrement), au contraire des actifs, qui souffrent alors plus du pessimisme général, qui lui-même se répercute sur la qualification des relations intergénérationnelles.

En termes de lieux, c’est la famille qui arrive en tête, suivie par le milieu associatif, puis plus loin derrière une vision optimiste de la campagne. Les relations de voisinage se placent en quatrième position, avec un écart distinguant les réponses d’individus actifs et inactifs, les premiers, davantage investis dans leur propre cercle familial ayant peu l’occasion, la disponibilité ou même l’envie de nouer des relations fortes avec leurs voisins. Le monde professionnel apparaît quant à lui comme un lieu peu créateur de liens entre les générations, sa vocation de transmission de savoirs et de savoir-faire n’est pas reconnue, au contraire du chômage des jeunes et des « seniors » : une seule génération, celle des trentenaires, est valorisée, niant en fait toute possibilité même de créer des liens entre les générations.

L’entrée des jeunes dans la vie professionnelle, la maladie et le handicap, et la perte d’autonomie sont les trois périodes clés des relations entre les âgées, en sachant que dans ces cas les individus se définissent toujours les sujets de l’intergénérationnel, plus que son objet. De le même façon, « aide », « transmission », « affection » et « solidarité » sont les termes connotés positivement : c’est donc en acte que se manifeste l’intergénérationnel, l’affection ressentie doit pouvoir être manifestée, concrétisée, rendue visible, et placée sous le signe de l’échange et du partage : chacun, en effet, apprend de l’autre et accepte de l’aider et/ou de se faire aider.

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