PARTICIPATION, FAB LAB ET TRANSFORMATION DU MONDE
Les Fab Labs, ces laboratoires de fabrication, proposent un accès démocratique aux outils de fabrication, ils permettent à plusieurs personnes de travailler ensemble, selon un processus de conception ouvert. Et ce sont ces processus de collaboration ouverts qui posent des questions aux acteurs publics : faut-il considérer les Fab Lab comme de nouvelles formes de services publics ? La question pourrait paraître incongrue, pourtant, dans de nombreux endroits (Etats-Unis, Grande-Bretagne, Singapour, France, Barcelon…), les autorités publiques réfléchissent à l’impact de ces lieux sur la société et préparent des politiques de soutien à ces nouvelles formes de fabrication. Si l’un des objectifs de ces investissements est de relocaliser l’industrie manufacturière, dans les faits, avant de passer à la phase de régulation, ils sont pour l’instant dans la première phase, celle de la promotion visant à développer le réseau et les systèmes de fabrication numériques. Par conséquent, la conception ouverte que les Fab Labs promeuvent peut-elle insuffler de nouvelles valeurs aux décideurs politiques ? Les process Bottom Up remplacer les process Top Down, les procédures distribuées, les procédures centralisées ? Pour les analystes la participation n’est pas l’objet de cette nouvelle culture du DIY (do it yourself), du prototype, de la cocréation et de l’ouverture, c’est un levier. Un levier pour transformer le monde et ses valeurs. Et il y a selon eux une possibilité pour que les pouvoirs publics s’en emparent et relaient ces valeurs que le numérique propose via une gamme d’outils pour se réapproprier le pouvoir, pour proposer de nouvelles façons de faire politique. Plus que les outils et inventions, ce sont elles qui changeront le monde, qui nous aideront à le réparer et à nous le réapproprier.
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