VIEILLISSEMENT ET ESPACE URBAIN
En 2035, les personnes ayant 60 ans ou plus devraient représenter 31 % de la population française et celles âgées de plus de 75 ans, 13,6 % (contre respectivement 21 % et 8,5 % en 2007). Que les aînés soient en bonne santé ou dépendants, ils préfèrent rester à leur domicile, ce qui nécessite des politiques de prévention et de soutien. L’adaptation de l’espace urbain, au-delà de celle du logement, est indispensable pour répondre à cet objectif. Alors que les actions des municipalités sont nombreuses au niveau international, notamment dans le cadre de l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) “Villes-amies des aînés”, l’analyse des bonnes pratiques en France et à l’international permet d’identifier les principales caractéristiques d’une ville adaptée à une population vieillissante. C’est idéalement une ville dense, qui réalise de multiples “microadaptations” pour assurer une libre circulation des usagers, qui incite les aînés à être en activité, à rester en bonne santé et à participer aux projets de transformation des villes. Cette note propose quelques pistes concrètes pour encourager les villes françaises à s’inscrire dans la démarche OMS et à relever le défi du vieillissement, participant ainsi au bien-être de tous. Parmi ces pistes, la mise en place au niveau des villes et intercommunalités d’une démarche dynamique de « micro-adaptations » (voirie, transports, mobilier urbain, accessibilité, caractère accueillant des commerces et services…), la mobilisation des capacités de transports existantes (scolaire, taxis…) afin de les mutualiser pour différents types de publics ou encore un recensement des zones favorables au vieillissement pour y inciter à la densification de l’habitat.